Genève relance prudemment son salon de l’auto en 2022
Ce rendez-vous majeur du secteur, qui réunit habituellement plus de 600.000 personnes, devrait en accueillir la moitié en 2022, selon M. Mesquita, qui a pris la tête du Geneva International Motor Festival (GIMS) en 2020.
Ce scénario « extrêmement conservateur » prend en compte les précautions liées à la pandémie, qui limitent l’accès aux personnes vaccinées, testées ou guéries, et imposent une jauge de 10.000 personnes en même temps dans le Palexpo de Genève.
Le GIMS veut cependant rester « un salon populaire », où le « visiteur est aussi un acteur », avec des animations, des zones d’essais et de débats ouvertes au public, ainsi qu’un espace dédié aux jeux vidéo, a précisé M. Mesquita.
Face à l’urgence écologique et la mutation du secteur, « on considère que l’automobile fait toujours rêver », a souligné le directeur général du GIMS.
Tandis que le salon de Francfort s’est déplacé cette année à Munich avec un concept ouvert à toutes les mobilités, et que la grand-messe américaine de Detroit est en perte de vitesse face au salon de l’électronique de Las Vegas, le GIMS veut se démarquer en « restant un salon automobile ».
« Il n’y aura pas de vélos, de trottinettes, de drones. Ça correspond à notre ADN, à ce que l’on est. Ça correspond aussi à une conviction : il faut une plateforme pour l’automobile », a souligné Sandro Mesquita.
La surface du salon a diminué de 20% par rapport à celle prévue en 2020, et 60% des surfaces disponibles sont réservées pour le moment. « 2022 sera une année de transition, de redémarrage », a précisé le directeur général. « On sent que les marques ont envie de revenir sur des plateformes physiques, mais elles vont êtres sélectives ».
Comme la plupart des grands événements publics à travers le monde, l’édition 2020 du salon avait été annulée à la dernière minute en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Le salon de 2021 a également été annulé, les marques ne souhaitant pas s’engager dans un contexte incertain.
En grande difficulté financière, la direction du salon a trouvé un nouvel équilibre avec la création d’un nouveau salon au Qatar, dont la première édition devrait avoir lieu à l’automne 2022 ou 2023. Elle compte également diffuser moyennant paiement des événements prévus sur la scène principale du salon.