Et si le rétrofit était la solution la plus efficace pour émettre moins de CO2 dans l’atmosphère ?

Le rétrofit, qui consiste à électrifier son ancien véhicule à moteur thermique, s'avère être une solution pertinente pour répondre aux enjeux climatiques à court et moyen terme. Dans tous les cas de figure, elle permet en effet de limiter les émissions de gaz à effet de serre, plus encore qu'en achetant un véhicule électrique neuf.

Et si le rétrofit était la solution la plus efficace pour émettre moins de CO2 dans l’atmosphère ?
©CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Pour en venir à cette conclusion, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a étudié trois scénarios : prolongement de l’exploitation du véhicule diesel sur 10 ans, rétrofit électrique du véhicule et exploitation pendant 10 ans, mise à la casse suivi de l’achat d’un véhicule électrique neuf et de son exploitation pendant 10 ans. Il en ressort que le rétrofit représente à chaque fois, quel que soit le type de véhicule concerné, la solution la plus avantageuse pour l’environnement.

Dans le cadre d’une citadine, diesel, le rétrofit permettrait de réduire de 66% ses émissions de CO2 sur 10 ans. Cette opération ferait également gagner 47% par rapport à l’achat d’un véhicule électrique neuf. Dans le cadre d’un utilitaire léger, ces gains passeraient à respectivement 61 et 56%. C’est du côté des poids lourds et autobus que le rétrofit serait au final le plus efficace, avec un gain estimé de 87% en émissions de CO2. Mais le marché potentiellement le plus important demeure évidemment celui des voitures.

Depuis le printemps 2020, il est tout à fait légal d’électrifier sa voiture. Sont en principe éligibles tous les modèles thermiques de plus de 5 ans, les voitures bien sûr, mais également les utilitaires, les camions ou les bus. L’opération consiste à basculer d’une motorisation thermique classique à un bloc tout électrique, le tout alimenté, au choix, par une batterie ou par une pile à combustible. Dans tous les cas, l’aspect extérieur du véhicule n’est nullement altéré. Attention quand même : pour être homologuée, cette transformation doit impérativement être réalisée par des professionnels qualifiés ayant obtenu l’autorisation de l’Organisme technique central du contrôle technique des véhicules (UTAC). Avant d’être légiférée, cette pratique était relativement confidentielle. Désormais, elle s’ouvre à tous.

Pour rappel, la récente loi Climat et résilience vise à interdire la vente de voitures émettant plus de 95 g de CO2/km à partir de 2030, un signal fort envoyé avant l’interdiction définitive de la vente de modèles thermiques prévue quant à elle en 2040.

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