Les plus beaux parcs naturels français à parcourir en automne

Ici, l’automne calme l’immense forêt de pins maritimes, plantée au XIXᵉ siècle pour fixer les sables. Vous longez la Leyre, surnommée « la petite Amazone », en suivant ses méandres à vélo depuis Mios, Salles ou Belin-Béliet. Dans le parc naturel, le parcours alterne ponts en bois et charmants villages, sous une lumière dorée.

En canoë, vous avancez au fil de l’eau, entouré d’aulnes et de frênes, et faites halte sur une berge pour profiter de la tranquillité des lieux. À Sabres, vous visitez l’écomusée de Marquèze, accessible par un train historique. Vous y découvrez un quartier landais du XIXᵉ siècle, avec ses fermes à colombages et ses champs de seigle.

Vous empruntez la route des Crêtes, longue de 88 kilomètres, qui relie les cols vosgiens de Sainte-Marie-aux-Mines à Cernay. En automne, cette traversée devient spectaculaire, avec ses alignements d’épicéas, ses chaumes balayés par les vents et ses vallées embrumées.

Depuis le Hohneck, vous contemplez la plaine d’Alsace et, par temps clair, les Alpes suisses. Plus au sud du parc naturel, la D430 vous mène vers le lac de la Lauch, niché au cœur de la forêt. En redescendant, vous faites étape à Murbach, où une ravissante abbaye du VIIIᵉ siècle se cache dans un vallon boisé.

En Bourgogne, les collines du Morvan se couvrent en automne d’un ravissant camaïeu de jaunes et de rouges. Entre Vézelay et Autun, vous parcourez ses routes sinueuses qui traversent bocages, forêts et hameaux isolés. Le lac des Settons, vaste retenue entourée de bois, et celui de Pannecière, encaissé dans un relief plus sauvage, constituent deux étapes majeures.

Autour de Saint-Brisson, vous entrez à la Maison du Parc pour comprendre les milieux naturels du massif. Puis, vous partez sur les sentiers qui mènent vers les tourbières, riches en biodiversité, ou les cascades du Saut de Gouloux, dont le débit s’accentue à l’automne.

À la frontière suisse, le Haut-Jura s’organise en combes glaciaires, plateaux pastoraux et bois profonds. Là, vous suivez la D69 depuis Saint-Claude, capitale du diamant et de la pipe, jusqu’à Morez, berceau de la lunetterie jurassienne. La route serpente au-dessus de la vallée de la Bienne, puis grimpe vers des cols dégagés. Depuis Clairvaux-les-Lacs, un sentier mène au belvédère du pic de l’Aigle, qui domine le lac de Chalain.

Plus au nord, vous longez les lacs de Lamoura, Bellefontaine et des Rousses, lovés dans des cuvettes glaciaires. Les villages jalonnant l’itinéraire abritent des fruitières où vous découvrez l’affinage du comté. L’automne, plus paisible, rend ces haltes routières particulièrement agréables.

Dans le Vercors, les routes spectaculaires taillées au XIXᵉ siècle pour désenclaver la zone dominent le paysage. Depuis Pont-en-Royans, vous suivez les gorges de la Bourne : la D531 s’accroche aux falaises abruptes, franchit tunnels et corniches et s’ouvre sur des cirques encaissés. Plus à l’est, la route du Nan offre un tracé tout aussi vertigineux, creusé dans un canyon étroit.

En poursuivant vers La Chapelle-en-Vercors, vous traversez les hauts plateaux, ponctués de petits bourgs, de fermes isolées et de forêts sombres. À l’automne, les hêtres et les érables colorent les versants et accentuent le contraste avec les parois calcaires.

Seul parc national habité de France, les Cévennes s’étendent entre le mont Lozère, le mont Aigoual et les vallées cévenoles. Vous y empruntez de petites routes qui relient hameaux perchés et vieux bourgs. Depuis Florac, la D907 vous mène vers les gorges du Tarn, tandis qu’au sud, l’itinéraire grimpe jusqu’à l’observatoire du mont Aigoual.

À l’automne, les larges chemins bordés de murets rappellent les anciens parcours de transhumance. C’est aussi la saison de la châtaigne, véritable « arbre à pain » des Cévennes. Dans des villages comme Lasalle, vous participez aux fêtes locales où se dégustent confitures et grillades de châtaignes.

Au sud d’Arles, la Camargue se déploie dans le delta du Rhône, entre lagunes, prés-salés et marais salants. À l’automne, les flamants roses se rassemblent près de l’étang de Vaccarès ou du Fangassier. Vous suivez, presque seul, les sentiers qui partent des Saintes-Maries-de-la-Mer et longent roselières et marais, ponctués de postes d’observation.

Plus loin, les plages de Beauduc et de Piemanson s’étendent dans un décor dépouillé, où la mer et le sable paraissent sans fin. La saison laisse percevoir la relation ancienne entre élevage, marécages et culture du sel.

À l’écart de la côte provençale, la Sainte-Baume forme un massif calcaire abrupt dont le versant nord abrite une hêtraie rare en climat méditerranéen. En automne, ses feuillages roussis contrastent avec les falaises claires. Vous partez de Plan-d’Aups par un chemin qui mène d’abord à la grotte de Marie-Madeleine, lieu de pèlerinage troglodytique, puis grimpez jusqu’au sommet.

De là, la vue s’étend jusqu’à la montagne Sainte-Victoire et aux collines de l’arrière-pays. Les villages voisins, comme Gémenos ou Auriol, offrent une halte agréable hors saison.

Dans l’Aude, le parc naturel régional de la Narbonnaise s’étend des Corbières maritimes jusqu’aux étangs littoraux. En automne, vous longez ceux de Sigean bordés de vignes rouges, où les vendanges viennent de s’achever. Depuis le massif de la Clape, les sentiers escarpés offrent des vues imprenables sur les falaises et les salins, avec la Méditerranée en arrière-plan.

Puis, vous rejoignez la côte, où vous mesurez combien la vie reste liée à la mer. À Gruissan, vous croisez des cabanes ostréicoles toujours actives. À Bages, les ruelles descendent vers l’étang, refuge des hérons et des flamants. Cette alternance de vignobles, littoral et traditions maritimes donne à la Narbonnaise une atmosphère particulière en automne.