Balade gourmande en Savoie et Haute-Savoie

Station de tous les superlatifs, des plus beaux chalets et du luxe débridé, Courchevel est aussi la station la plus étoilée des Alpes françaises. 3 restaurants une Étoile, 3 doublement Étoilés et un trois Étoiles, Le 1947 à Cheval Blanc, où Yannick Alléno au sommet de son art, cuisine pour seulement 5 tables de privilégiés.

Au sein de l’hôtel Annapurna, ne passez pas à côté du nouvel Étoilé de la station : Alpage de Jean-Rémi Caillon, qui livre une partition locavore « au clair de lune » des plus poétiques.

À Courchevel, les belles boutiques ne manquent pas, mais on préférera quitter 1850 et même 1550, pour descendre dans la vallée et aller se ravitailler à l’Épicerie du Praz, qui rassemble le meilleur des artisans de la région (miels, fromages, charcuterie, etc) mais aussi des pâtisseries de chef, le pain de la Marmottine (avec dépôt de pain), ainsi que des produits plus luxe pour les amateurs. De quoi se faire plaisir pendant les vacances, comme à rapporter dans ses valises.

Val d’Isère, la Mecque des skieurs sportifs, n’est pas la destination la plus gastronomique qui soit, mais elle est assurément un repaire de bons vivants. La preuve en est avec Le Verre à pied, sublime cave de plus de 800 références, avec des vins savoyards bien sûr, mais aussi du monde entier. Située avenue Olympique (cela ne s’invente pas), il est conseillé d’y aller à la descente plutôt qu’avant la première remontée !

Autre stop gourmand de prédilection, juste à quelques pas de là : Épicerie Les Sonnailles, qui propose une très belle sélection de produits régionaux, mais aussi des conseils fort utiles pour se lancer dans la cuisine de région et vous aider à préparer un festin.

Pour ceux qui préfèrent s’attabler au restaurant, deux options de choix : La Table de l’Ours, dans le plus bel hôtel de la station, sorte de rêve de chalet. Là, le chef Antoine Gras, qui a vu sa cuisine être récompensée d’une Étoile, propose une cuisine de produits et de saison, où les classiques montagnards comme la pêche du Léman, le chevreuil ou le crozet, sont parfaitement maîtrisés. Littéralement aux antipodes, L’Altiplano vous emmène sur d’autres sommets, ceux des Andes péruviennes. Original, délicieux et dépaysant.

Si Megève a été parmi les premières stations de ski françaises à devenir une destination huppée, notamment à la faveur de l’installation de la famille Rothschild en 1910, ces dernières années, elle avait tendance à se reposer un peu trop sur son lustre passé. Plus aujourd’hui. Il y a même un vrai renouveau gastronomique, emmené par le chef du restaurant Flocons de Sel (trois Étoiles), Emmanuel Renaut, qui lui est très attaché. Alors que son restaurant gastronomique est malheureusement fermé temporairement, ses nombreux fans pourront retrouver sa sélection de produits et de belles bouteilles au Garde-Manger et à La Cave à Manger.

Côté douceurs, arrêt sans chichi mais gourmand aux Délices de Megève, où le fameux Mont-Blanc n’a pas volé sa réputation. Plus luxe, l’épicerie des Fermes (les Fermes de Marie), est un autre arrêt obligé, au moins pour le plaisir des yeux. Dernier stop culinaire au Refuge, après une balade au Leutaz. Sourire, portions généreuses et grands classiques savoyards au programme, pour le plus grand plaisir de toute la famille.

Chamonix a un statut un peu particulier parmi toutes les stations des Alpes, car elle est à la fois très « montagne » et très urbaine. En effet, nombre de passionnés y habitent à l’année, ce qui fait que la plupart de ses commerces ne ferment pas et sont donc beaucoup plus diversifiés que ce que l’on a l’habitude de trouver dans les stations. Pour preuve, elle a son propre « torréfacteur d’altitude »: Shoukâ, qui propose à la fois un café ‘bean to cup’ et un chocolat ‘bean to bar’.

Dans le même ordre d’idée, on fera un détour par l’Organic Épicerie, qui change clairement du fromage fondu ! Ici, c’est le paradis des veggies, qui pourront même s’attabler pour profiter d’un petit plat maison.

Pour ceux qui n’ont rien contre un vrai chocolat d’exception, rendez-vous chez Ancey Chocolatier, ou plutôt à présent chez Gâteaux et Cacao, puisque, après 50 ans de bons et loyaux services, Philippe Ancey a passé la main à deux jeunes gourmands.

Question bonnes tables, direction celle de l’hôtel l’Héliopic, Akashon, qui a bien mérité son Bib Gourmand. Dans un décor des plus contemporains, ses « Agnolotti aux champignons et noisettes du Piémont, guanciale et bouillon de cresson » ne mettent-ils pas l’eau à la bouche, tout comme sa vue sur l’Aiguille du Midi ? Si.