Où partir en juillet sans autoroute ?

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Où partir en juillet en évitant l’autoroute

Vue sur Menton : la Basilique Saint-Michel-Archange et la plage des Sablettes (Provence-Alpes-Côte d'Azur, France) - ©Xantana/iStock

Et si le luxe de juillet, c’était de rouler lentement, sans GPS, sans péage, sans stress ? Cet été, on vous invite à explorer des routes oubliées, des vallées reculées et des campagnes tranquilles, en France ou en Europe, là où le tourisme de masse ne passe pas. Des détours savoureux pour des vacances à votre rythme.

Roadtrips mythiques en France : la route comme patrimoine vivant

Parmi les routes les plus emblématiques de France, certaines racontent à elles seules une certaine histoire des vacances à la française.

La Nationale 7, mythique colonne vertébrale des départs d’été, déroule ses kilomètres de Paris à Menton comme un ruban de souvenirs. Vous croiserez d’anciens garages transformés en musée, des campings à l’ancienne, des villages figés dans les années 60. Loin des aires de service standardisées, vous déjeunez sous les platanes et vous flânez entre les étals des brocanteurs.

Autre route de légende : la Route Napoléon, tracée entre Antibes et Grenoble, suit les pas de l’empereur revenu de l’île d’Elbe. La route serpente entre les pins parasols et les villages perchés comme Castellane, Sisteron ou Corps, avec leurs petites places ombragées et leurs fontaines moussues. Ici, le panorama change à chaque virage. Vous roulez, vous vous arrêtez, vous respirez…

La RN20 quant à elle vous mène de Vierzon à Foix en traversant une France centrale souvent délaissée par les grands flux touristiques. Ici, pas de paysages spectaculaires, mais une suite de tableaux apaisants : forêts épaisses, champs de tournesols, bastides aux pierres dorées. À Limoges, on découvre l’art de la porcelaine ; à Cahors, les ruelles médiévales sentent le safran et la figue. À Saint-Girons, on tombe sur un marché qui sent bon la montagne. Chaque arrêt devient une rencontre.

Roadtrip en Europe : routes secondaires et grands paysages

Cap au sud pour un roadtrip entre Arezzo et Spello, en Ombrie. Ici, les routes blanches serpentent entre oliveraies, monastères, bourgs perchés et cyprès alignés comme des sentinelles. Chaque village semble peint à la main, chaque virage ouvre sur un nouveau point de vue. Arrêtez-vous à Montefalco pour un verre de sagrantino ou à Bevagna pour écouter les cigales sous une treille.

En Catalogne, la C-242 traverse le Priorat, région viticole escarpée entre falaises ocres et collines plantées de grenache. Une route pour les amateurs de terroir, avec ses caves coopératives, ses petits restaurants et ses villages accrochés à la roche comme des nids d’aigle. Loin de la Costa Brava, ici, l’Espagne se savoure.

Tout au nord, la vallée de la Meuse belge déploie ses courbes douces entre Dinant et Namur. On roule au fil de l’eau, croisant des maisons de maître, des guinguettes à l’ancienne, des châteaux oubliés. Dinant, avec sa citadelle et ses saxophones géants, est une curiosité à part entière. Namur invite à flâner entre ruelles pavées et terrasses au bord du fleuve.

En Suisse orientale, les routes des cantons d’Appenzell traversent un décor de carte postale : maisons à colombages peintes à la main, prairies à l’herbe grasse et vaches décorées de cloches. Le temps semble y couler plus lentement. Parfait pour une pause fromage sur un banc face aux sommets.

Enfin, la Wachau, vallée autrichienne du Danube, déroule ses vignes et ses vergers le long d’un fleuve majestueux. De Melk à Krems, chaque bourg invite à une halte : monastères baroques, ruelles pavées, abricotiers en fleurs, et rafraîchissements servis sur les terrasses en surplomb.

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Prendre le temps

« Roulez 70 km en une journée, et vous en souviendrez toute une vie. »
Un pique-nique dans un verger, un arrêt à une brocante de village, une pause baignade en rivière. En voyageant lentement, vous multipliez les souvenirs et réduisez le stress du trajet. Pour les enfants, c’est l’occasion d’apprendre à observer leur environnement et d’inventer des histoires en fonction des paysages.

Campagnes françaises : ces coins oubliés où le temps s’arrête

Direction le Perche, entre Nogent-le-Rotrou et Bellême. Ici, les chemins serpentent entre manoirs en pierre, forêts épaisses et prairies bordées de pommiers. Vous découvrez un artisanat discret, des brocantes de campagne, des boulangeries qui sentent encore le vrai beurre fermier. Le rythme y est apaisé, les paysages intimes.

En Creuse et Limousin, les vallons verdoyants succèdent aux villages de granit. Vous vous perdez volontiers sur les départementales en suivant un panneau vers un marché de producteurs ou une fête de village. L’eau est partout : rivières, fontaines, lavoirs, lacs paisibles où vous pouvez piquer une tête.

Cap au sud-est, dans les Baronnies provençales. De Verclause à Suze-la-Rousse en passant par Nyons, la D94 trace son chemin entre lavande, oliviers et tilleuls. Les paysages sont parfumés, les virages nombreux. À chaque hameau, un bistrot, une fontaine, un marché où le temps prend son temps…

Au cœur du Parc naturel de la Brenne, les étangs miroitent sous la chaleur de juillet. Les cigognes planent, les libellules s’agitent, les hérons guettent. Les petites routes traversent un dédale de prairies humides, de fermes isolées, d’observatoires ornithologiques. Ici, vous ralentissez naturellement. Il n’y a pas de file d’attente, juste des bancs, des jumelles et le chant des grenouilles.

Parenthèses hors du temps : détours pour voyageurs curieux

Les Cévennes se dévoilent par la Corniche des Cévennes, une route en balcon qui offre des vues vertigineuses sur les vallées en contrebas. La roche est chaude, l’air est pur, les virages invitent à la contemplation. Arrêtez-vous au col de Montmirat ou à Saint-Laurent-de-Trèves pour une pause panoramique et une petite part de pélardon.

Dans les Hautes-Alpes, quittez les grands axes pour grimper vers la vallée du Queyras. Une route étroite, bordée de mélèzes, qui s’enfonce entre les montagnes jusqu’à des villages où le bois règne. Molines, Saint-Véran, Abriès… Autant de noms discrets, mais accueillants. Là-haut, les lacs d’altitude se méritent et se savourent seuls.

Plus au nord, le Morvan déroule ses collines boisées et ses villages tranquilles. Une région souvent oubliée des vacanciers pressés. Pourtant, ses routes sinueuses, ses artisans du bois, ses rivières sauvages et ses petits lacs composent le tableau d’une campagne vivante et profondément ressourçante.

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S’offrir un détour

« Et si on prenait cette petite route, juste pour voir ? »
Vous avez repéré sur la carte une route qui longe une rivière ? Tentez-la ! Elle mène peut-être à une plage secrète ou à une aire de pique-nique oubliée. Ce genre de détour peut transformer une simple étape en souvenir marquant. Proposez à vos enfants de devenir explorateurs d’un jour pour que la route devienne une aventure.

Conseils pratiques pour voyager sans autoroute

Et si le voyage commençait bien avant la destination ? Si chaque détour, chaque arrêt improvisé devenait l’occasion de découvrir un marché local, un sentier de randonnée oublié ou un panorama à couper le souffle ? Pensez à emporter dans votre coffre quelques accessoires bien utiles : un panier de pique-nique, une paire de jumelles, un guide nature ou même une boîte à souvenirs pour y glisser les cartes postales, feuilles séchées ou petits objets glanés en chemin.

Faites place à l’inattendu. Laissez-vous surprendre par un panneau indiquant une route « pittoresque », par une ferme qui vend du fromage directement à la porte, ou par un hameau que personne n’avait mentionné, mais où vous croiserez un sourire, un verre de boisson locale ou une histoire.

Pensez-y, ça peut tout changer…

Activez l’option « éviter les voies rapides » sur ViaMichelin et privilégiez les itinéraires « Découverte».
Multipliez les haltes : le plaisir est dans la pause. Pensez aux marchés, aux sites naturels, aux tables d’hôtes.
Emportez une carte papier : outil précieux pour oser les détours ou découvrir un chemin oublié.
Dormez dans des chambres d’hôtes, fermes-auberges ou gîtes ruraux : l’occasion de rencontrer ceux qui font vivre les territoires.