EED, c’est toute la puissance du minimalisme. Philippe Heylen allège ses plats pour ne retenir que les ingrédients essentiels. N’y attendez pas une assiette inutilement remplie. La qualité des produits est ici une évidence. Les accompagnements de légumes sont aussi importants que le produit de base. Le chef Heylen va à l’essentiel, avec beaucoup d’originalité. Il parvient à surprendre avec des saveurs familières, comme une entrecôte aux touches asiatiques avec du sésame et du miel caramélisé. Ou alors, que diriez-vous d’une betterave jaune, qu’il nappe de tonburri terreux, d’une gelée sucrée de mangue et de kimchi de chou pointu ? Une subtile huile piquante de tagètes au curry et un délicieux beurre blanc à l’oignon de Roscoff complètent admirablement ce plat végétarien. Ses sauces caractéristiques donnent littéralement vie à ses plats. Le mérite en revient aussi à son père Frank, lui-même cuisinier, et qui a transmis le virus à son fils. Il assure aujourd’hui le service dans cette élégante maison de maître. Les murs en bouchons de liège et les teintes sombres créent une atmosphère intime avec, à l’arrière, une belle terrasse close. Chez EED, l’enthousiasme de la jeunesse est contagieux !