Voyager en pleine nature dans les Parcs Nationaux

Et si vous partiez explorer en famille les fonds de cet archipel protégé, situé au large d’Hyères ? Créé lui aussi en 1963, le Parc de Port-Cros englobe 1.700 hectares de terres émergées et 2.900 ha d’espaces marins autour des îles de Port-Cros et de Porquerolles. Et qui dit surfaces marines dit aussi… sous-marines ! C’est l’occasion parfaite pour observer quelques-unes des 180 espèces de poissons recensées, en s’équipant de palmes, d’un masque, de lunettes et d’un tuba.

Depuis la presqu’île de Giens, embarquez sur un bateau du centre Espace Mer (référencé par le parc) ! Vous filez vers Porquerolles découvrir poissons, oursins, étoiles de mer et coraux autour d’une épave de bateau, dans une eau peu profonde. Autre option : une randonnée palmée au-dessus de vieilles amphores englouties.

À cheval sur les départements de l’Isère et des Hautes-Alpes, le Parc des Ecrins abrite parmi les plus hauts sommets alpins (Barre des Ecrins, 4.101 mètres), après ceux du Mont-Blanc. Au pied des barres rocheuses, versants et vallons réservés accueillent des populations de chamois et de bouquetins assez faciles à observer… à condition d’être discret.

En compagnie d’un guide, depuis La Grave, dirigez-vous vers le vallon du Laurichard ou le massif des Cerces, face aux glaciers de La Meije. Muni de vos jumelles, approchez silencieusement ces sympathiques créatures avant de clore cette sortie dans l’un des parcs les plus sauvages de France.

Créé en 1979 dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence, le Parc naturel du Mercantour s’étend sur 28 communes et 146.000 hectares, incluant une zone cœur de 69.000 ha. Connu pour sa célèbre Vallée des Merveilles, aux 40.000 gravures rupestres datant de l’Âge du Bronze, il est aussi doté de rivières offertes à la pratique du canyoning. Parmi elles, le canyon de la Bollène.

Descendu du col de Turini, ce torrent dévale les versants au cœur de la vallée de la Vésubie. Sauts, toboggans et rappels s’enchaînent dans cette aire sauvage. Guidé par un moniteur, vous partez pour une journée entière de « dégringolade » et de rafraîchissement. Vous apprenez l’art de la glisse sur les rochers, à marcher dans l’eau et à rejoindre des surplombs avant de sauter de 7 à 8 mètres !

Dans les calanques de Marseille, premier parc national périurbain d’Europe (et 3ème du monde après Le Cap et Sydney), il y a ceux qui s’attaquent aux falaises et ceux qui prennent le large pour mieux les observer. C’est ce que vous pouvez faire en kayak, avec des prestataires spécialisés opérant sur ce territoire. Un véritable voyage en mer à destination de l’archipel de Riou, après une heure de traversée depuis la calanque de Callelongue.

L’occasion d’améliorer votre coup de pagaie et d’observer la biodiversité, les oiseaux marins nicheurs et migrateurs. La balade slalome entre les quatre îles de l’archipel : Jarron, Jaïre, Calseraigne et enfin Riou, grande et sauvage, où seuls accostent les kayakistes et quelques plaisanciers…

Pourquoi ne pas suivre les pas de Stevenson ? En 1878, l’écrivain-voyageur écossais traverse les Cévennes avec un âne et en fait un récit devenu culte. Depuis, des millions de randonneurs parcourent son itinéraire, sur le GR70, du Puy-en-Velay à Alès (15 jours de marche). En totalité ou sur des portions du parcours, vous pouvez cheminer, tel Stevenson, avec un âne.

Sans trop vous noyer dans la foule, puisque le parc naturel ne compte que 600 habitants dans son cœur de 93.500 hectares d’espaces réservés… Des prestataires proposent de partir avec l’animal de bât, volontaire pour porter le paquetage. Soit des circuits de deux à sept jours ou plus, en passant par le Mont Lozère pour respirer l’air vivifiant des forêts et des sommets cévenols.

Au cœur du massif (Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques), le Parc des Pyrénées, initié en 1967, assure le développement de missions animalières stratégiques, avec la défense de l’ours et des rapaces. Ce sont ces derniers que des accompagnateurs et des guides ornithologiques proposent de pister, du côté d’Arbéost et du col du Soulor. Vous observez avec eux les vautours et les gypaètes, mais aussi la cohorte d’oiseaux (milans noirs, passereaux, cigognes…) qui empruntent le col en été et en automne, dans leur route migratoire.

Au programme de ces sorties grand public : découverte du code et des stratégies de vols, écoute des chants d’oiseaux, identification des espèces, physiologie de l’avifaune… dans un décor montagneux de rêve encore marqué par l’activité pastorale et la fabrication de fromage.

Dernier né des parcs nationaux français, fin 2019, le Parc des Forêts couvre plus de 300.000 hectares d’espace naturel entre la Côte d’Or et la Haute-Marne. Au-delà des forêts de feuillus qui forment le cœur de son écosystème, il est sillonné de 694 km de cours d’eau et abrite des marais, des pelouses et des prairies. Ses sous-bois, parcourus de cerfs, sangliers, chevreuils et… de chats sauvages forestiers, cachent également des vestiges archéologiques.

Autant de richesses à apercevoir depuis les cimes ! Soit en pratiquant l’escalade d’arbres à l’aide de cordes et de harnais, soit en dormant dans l’une des cabanes en osier perchées d’Amorey, dans le secteur d’Auberive. Une façon originale de prendre de la hauteur !