Permis à 17 ans : ce qu’il faut savoir

Hormis en 2020, le nombre d’apprentis conducteurs ne cesse d’augmenter en France chaque année, passant d’1,42 million en 2015 à 1,57 million en 2022. Un chiffre qui explique les fréquents embouteillages pour passer l’examen : certaines régions accusent des délais de plusieurs mois pour obtenir un deuxième passage après un échec, par exemple.

 

Le contexte est donc à la tension, notamment en raison du nombre d’inspecteurs du permis exerçant leur activité en France. Avec une formation initiale adaptée, notamment l’apprentissage de certains éléments de sécurité routière dans le cadre des établissements scolaires, et davantage d’examinateurs, cette tendance pourrait s’inverser, par un abaissement du taux d’échec au premier passage (égal à 43,2 % en 2022) et une augmentation du nombre de créneaux pour l’épreuve pratique du permis B. Par un abaissement à 17 ans de l’âge minimum de premier passage, les pouvoirs publics entendent démocratiser au maximum l’apprentissage de la conduite et permettre aux candidats les mieux préparés d’obtenir leur permis du premier coup, libérant ainsi des créneaux très rapidement.

 

L’une des autres raisons majeures du « permis à 17 ans » réside dans la difficulté de déplacement que rencontrent les apprentis et autres lycéens professionnels. Aujourd’hui, de nombreux élèves doivent se rendre en entreprise dès 17 ans, sans pouvoir disposer d’un véhicule personnel autre qu’un deux-roues ou un véhicule sans permis. Permettre à ces jeunes, en particulier, de trouver des solutions pratiques pour les trajets domicile-travail figure en tête des objectifs fixés par Élisabeth Borne, la Première ministre qui porte cette réforme de l’examen.