Stéphanie Le Quellec continue de "désacraliser la grande cuisine" avec une approche généreuse et gourmande, où chaque plat raconte un pan de sa vie. Ses menus, déclinables en plusieurs actes – scène oblige –, offrent des assiettes en apparence simples, mais minutieusement travaillées, avec des sauces profondes souvent sublimées par un vieux vinaigre de xérès. Les plats signature évoluent constamment : le fameux rouget "cuit de peur" (dont les versions évoluent sans cesse) est à peine raidi, sa peau délicatement frottée au foie. Rehaussées d'une vinaigrette d'oursin, les Saint-Jacques crues, ouvertes à la minute, dévoilent une texture unique et une mâche surprenante. Véritables entremets cuisinés, les desserts du pâtissier Pierre Chirac répondent à la même exigence de perfection, à l’image de cette vanille aux deux origines : Tahiti en crème brûlée et Madagascar en crème glacée. L’atmosphère se veut décontractée, tant en cuisine qu’en salle, où les convives savourent l’instant avec enthousiasme. Une équipe dynamique et attentionnée veille à un service chaleureux et précis. Côté vins, laissez-vous séduire par une sélection originale, incluant des verres servis en magnum et même en jéroboam. Au déjeuner, le bistrot propose une carte de saison alléchante et généreuse.