Moteur thermique ou électrique : l’hydrogène comme source d’énergie testée à toutes les sauces

Lexus a présenté au Salon de Tokyo son concept ROV, équipé d'un moteur thermique fonctionnant à l'hydrogène et n'émettant quasiment aucun rejet en CO2. Ce projet apparaît alors que l'hydrogène ne cesse de prendre de l'importance comme alternative aux batteries lithium-ion pour alimenter les voitures électriques. Et si, finalement, l'hydrogène s'adaptait à tous les types de motorisation ?
Moteur thermique ou électrique : l’hydrogène comme source d’énergie testée à toutes les sauces
©Lexus

La division haut de gamme de Toyota a développé un nouveau concept, baptisé ROV (pour Recreational Off-highway Vehicle), une voiture à hydrogène unique en son genre. Sur la forme, il s’agit d’un buggy assez classique, avec suspension apparente, arceau de protection et pneus imposants. Là où il détonne, c’est du côté de sa motorisation à hydrogène. Son moteur de 1,0 litre de cylindrée fonctionne comme un modèle thermique classique. Il est cependant alimenté par de l’hydrogène issu d’un réservoir haute pression. Ce système produit quasiment zéro émission de CO2, malgré une quantité négligeable d’huile brûlée pendant la conduite. Par ailleurs, la combustion rapide de l’hydrogène augmente significativement le couple du moteur, afin d’offrir les mêmes sensations sonores qu’un bloc thermique !

Lexus démontre ainsi que, dans l’absolu, l’hydrogène pourrait servir autrement qu’à simplement alimenter un moteur électrique, comme c’est le cas sur la fameuse Mirai, produite par sa maison-mère Toyota. Celle-ci a d’ailleurs récemment battu un record du monde d’autonomie, pour une voiture de série, en roulant plus de 1.000 km avec une seule charge d’hydrogène.

Pour rappel, une voiture à hydrogène permet de parcourir de grandes distances sans produire la moindre émission de CO2, le véhicule ne dégageant que de l’eau. De plus, leur plein ne prend que quelques minutes contrairement à une recharge en électricité. Outre Toyota, Honda et Hyundai sont aujourd’hui les constructeurs les plus impliqués dans le développement de voitures équipées de piles à combustible et fonctionnant à l’hydrogène.

En France, le groupe Renault et Stellantis (via Citroën, Peugeot et Opel) ont déjà présenté leurs premiers modèles, pour le moment limités à quelques utilitaires. D’autres projets plus originaux se montent également autour de cette technologie, à l’image du projet Hopium Machina, une berline haut de gamme destinée à atteindre des performances encore inédites pour un véhicule de série à hydrogène, c’est-à-dire dépasser les 500 ch de puissance tout en proposant jusqu’à 1000 km d’autonomie. Sa production pourrait démarrer à partir de 2026.

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