Le Biodiesel, ou la renaissance de l’huile de friture

Pour éviter que les huiles usagées finissent dans les égouts et polluent l'eau, Gecco, une entreprise lilloise, récupère les huiles alimentaires usagées des professionnels, mais aussi des particuliers, pour les recycler en biodesiel.
Le Biodiesel, ou la renaissance de l’huile de friture
©Energy Observer productions

Faire rouler les véhicules à l’huile de friture usagée, c’est ce que réalise Gecco à Lille. Un procédé breveté qui permet de valoriser ces déchets alimentaires et de les transformer en biodiesel.

On veut… des frites, des frites, des frites…

Dans les régions de France septentrionales, les frites sont considérées comme une institution. Belges, wallons et flamands, hollandais, chacun réclame que leur soit reconnu l’invention de ces lamelles de pomme de terre frites. Les habitants des Hauts-de-France consomment chaque année 5000 litres d’huile de friture. Rarement réutilisable, cette huile est rapidement destinée à terminer sa course dans nos canalisations. L’eau des villes en est hautement polluée et nécessite des traitements réclamant plusieurs centaines de milliers d’euros.

Gecco, un reptile vorace

Gecco œuvre pour la transition écologique et solidaire, en proposant des solutions de valorisation locales et innovantes, participant à la baisse du volume de déchets non valorisés. Depuis 2007, Gecco est le spécialiste des déchets de la restauration. Cette entreprise lilloise récupère les huiles alimentaires des professionnels et particuliers pour les recycler en biodiesel. Elle récupère les huiles de plus de 2 050 établissements, soit 4 000 tonnes de déchets collectés en 2019. Une fois collectées l’huile est traitée, filtrée et mélangée à de l’éthanol. Elle peut être incorporée à hauteur de 30% dans un diesel classique. Le projet de son directeur, Michel Milaeres, est aussi d’ancrer le fonctionnement de son entreprise sur un modèle social et solidaire.

En partenariat avec Energy Observer Solutions – Energy Observer est à l’origine le nom du premier navire autonome en énergie à la fois plaidoyer et laboratoire de la transition écologique. Sillonnant les mers sans pollution atmosphérique ni sonore pour les écosystèmes marins, Energy Observer part à la rencontre de femmes et d’hommes qui consacrent leur énergie à la création de solutions durables pour un monde plus harmonieux et qui répondent aux enjeux des 17 Objectifs de développement durable.

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