Jusqu’à 40000 km de pipelines pour couvrir les demandes en hydrogène des stations services européennes

L'European Hydrogen Backbone (EHB) est un large projet visant à mettre sur pied une vaste infrastructure de pipelines transportant de l'hydrogène dans toute l'Europe. L'idée est de pouvoir ainsi alimenter de futures stations services dédiées. Quelques 39700 km de canalisations devraient ainsi être déployées d'ici 2040.

L’initiative, dévoilée en 2020, rassemble aujourd’hui 12 gestionnaires de réseau de transport de gaz européens issus de onze pays européens. Objectifs : plus de 10000 km d’ici 2030 et près de 40000 km en 2040.

A noter que plus des deux tiers du réseau (69%) reposeront sur des gazoducs recyclés. Se baser principalement sur une infrastructure gazière existante va permettre de concentrer les coûts sur de nouvelles infrastructures et le développement de stations de compression. L’investissement total serait compris entre 43 et 81 milliards d’euros. Le réseau ainsi programmé reliera 21 pays européens, de la Finlande à l’Espagne, de l’Italie au Royaume-Uni, le tout passant bien évidemment par la France. La carte publiée aujourd’hui est néanmoins susceptible d’évoluer, selon notamment les demandes à venir de chaque pays en matière d’hydrogènes.

Pour rappel, une voiture à hydrogène permet de parcourir de grandes distances sans produire la moindre émission de CO2, le véhicule ne dégageant que de l’eau. De plus, son plein ne prend que quelques minutes contrairement à une recharge électrique. Malheureusement, les infrastructures sont encore insuffisantes pour pouvoir réellement profiter de ce type de véhicule.

De fait, les modèles de série fonctionnant à l’hydrogène sont encore rares. Le pionnier en la matière est Toyota avec la Mirai. Sa deuxième génération, qui doit arriver en Europe cette année, affiche une autonomie de 850 km avec une seule charge, contre 550 auparavant. En France, un tout nouveau constructeur, Hopium, développe une berline premium de 500 ch et 1000 km d’autonomie, baptisée la Machina. Elle pourrait être produite en série à partir de 2026.

Un réseau de distribution d’hydrogène efficace, disponible près de chez soi et dans toute l’Europe, permettrait à ce type de véhicules non polluant de gagner en popularité et de se placer en alternative aux voitures électriques alimentées par des batteries Lithium-ion.

Articles en lien

Publicité